De quoi se compose le mix énergétique en France ? En très grande partie d’énergies fossiles et, dans une moindre mesure, d’énergies renouvelables. Même si la part des énergies renouvelables augmente doucement mais sûrement depuis 2005.
D’après les données et études statistiques sur le développement durable du gouvernement, les énergies renouvelables représentaient 16,3 % dans la consommation finale brute d’énergie en France en 2018, soit 7 % de plus qu’en 2005. Les 83,7 % restants concernent toujours des énergies fossiles … ou pas.
Les énergies fossiles
Les principales sources d’énergies fossiles en France sont le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Il s’agit d’énergies disponibles en quantités limitées et polluantes à divers égards. Notre pays importe la quasi-totalité de ces énergies.
Du point de vue efficacité énergétique, le gaz naturel est en tête de peloton des énergies fossiles, mais il contient beaucoup de méthane, un important gaz à effet de serre.
Le charbon est de moins en moins utilisé en France métropolitaine. Les quatre centrales thermiques à charbon devraient fermer d’ici 2022.
Le pétrole est l’énergie la plus utilisée pour le transport, sous forme d’essence et de gazole. Le fioul est un dérivé du pétrole essentiellement utilisé pour le chauffage. Alors que 12 % des ménages se chauffaient encore au fioul en 2018, le gouvernement a annoncé la fin des chaudières au fioul pour 2028.
Le cas de l’énergie nucléaire
À proprement parler, l’énergie nucléaire n’est ni une énergie fossile, ni une énergie nucléaire. Il s’agit d’une énergie décarbonée (qui n’émet pas de CO2) et non renouvelable (disponible en quantité limitée). Elle est issue de la fission nucléaire qui utilise l’uranium comme combustible. L’uranium n’étant pas un combustible fossile, on parle plutôt d’une énergie fissile.
En France, 80 % de l’énergie produite est d’origine nucléaire, avec de l’uranium importé. Le nucléaire représente un peu plus de 40 % de toute l’énergie consommée dans l’Hexagone.
Les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables sont des énergies inépuisables et donc illimitées. Elles représentent 16,3 % de notre consommation d’énergie. Comme elles sont non polluantes, on les qualifie aussi d’énergies vertes. Il convient toutefois de nuancer : les énergies renouvelables ne polluent pas directement, mais parfois indirectement via les constructions et dispositifs installés pour leur production.
Le trio de tête des énergies renouvelables consommées dans notre pays se compose de la biomasse ou bois énergie (39,6 %), de l’hydraulique (16,7 %) et des biocarburants (10,2 %). Elles sont suivies de près par les pompes à chaleur (8,9 %) et l’éolien (8,2 %). L’énergie éolienne gagne du terrain ces dernières années. Le solaire photovoltaïque n’arrive qu’en huitième position (3,2 %).
Le but poursuivi est bien entendu de privilégier et de stimuler les énergies renouvelables, afin de réduire peu à peu notre empreinte carbone et notre dépendance au nucléaire. D’ici 2030, la part des énergies dites propres devrait passer à 32 % du mix énergétique. Affaire à suivre…