Crise énergétique : les Français plus favorables au nucléaire

Crise énergétique : les Français plus favorables au nucléaire

Les températures baissent. La guerre en Ukraine semble s’éterniser. La Russie a coupé (temporairement ?) les approvisionnements de gaz vers l’Europe. Les prix de l’électricité, du gaz et du pétrole s’envolent. Le risque de pénurie et de restrictions paraît plus réel que jamais. Autant de raisons qui poussent les Français à se déclarer massivement en faveur du nucléaire. C’est ce que révèle un sondage IFOP* mené début septembre pour le Journal du Dimanche.

Un grand oui pour la production d’énergie nucléaire

Lorsqu’on leur demande s’ils sont favorables ou opposés à la production d’énergie nucléaire en France, 75 % de nos compatriotes se déclarent en faveur de l’énergie nucléaire. Seuls 6 % s’y montrent totalement opposés. Les hommes (83 %) y sont toutefois plus favorables que les femmes (68 %) et cette adhésion augmente avec l’âge (64 % chez les 18-24 ans, contre 84 % chez les plus de 65 ans).

65 % en faveur de la construction de nouveaux réacteurs

Alors que notre parc nucléaire vieillit et que la construction de nouvelles centrales ne se fait pas du jour au lendemain, 65 % des Français se prononcent en faveur de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires dans les prochaines années. Une hausse remarquable par rapport aux chiffres d’octobre 2021, où seuls 51 % de nos compatriotes y étaient favorables. Encore une fois, les femmes et les jeunes se montrent plus réservés. Sans grande surprise, les sympathisants de l’Europe Écologique des Verts (41 %) et de la France insoumise (45 %) sont moins favorables à ce projet, tandis que les Républicains et La République en Marche y adhèrent tout deux avec 85 %.

Image assez positive de l’énergie nucléaire auprès de la population

81 % des Français estiment que l’énergie nucléaire est indispensable pour que l’Hexagone puisse être indépendant sur le plan énergétique. Une large majorité trouve aussi qu’il s’agit d’une énergie fiable (71 %), bon marché (67 %) et d’avenir (63 %). En revanche, 62 % estiment que cette énergie n’est pas sans risques et seuls 50 % pensent qu’elle est respectueuse de l’environnement.

La fermeture de la centrale de Fesselheim au cœur des préoccupations

Plus de la moitié (55 %) des personnes interrogées estiment que la fermeture de la centrale de Fesselheim est une mauvaise chose. Encore une fois, cette opinion est beaucoup plus marquée chez les plus de 50 ans. Survenue le 30 juin 2020, la mise à l’arrêt de la plus vieille centrale française avait été initiée par François Hollande, puis approuvée par Emmanuel Macron.

Force est de conclure que dans un contexte de crise énergétique et économique, les Français ne veulent pas d’une sortie du nucléaire. Peu importe qu’elle soit partielle ou totale.

* « Les Français et le nucléaire : adhésion et traits d’image », étude menée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de la population française (1003 personnes de plus de 18 ans) les 8 et 9 septembre 2022.