Les voitures thermiques (diesel et essence) sont vouées à disparaître à moyen terme. Trop polluantes, dit-on. La voiture électrique semble l’alternative la plus prometteuse à l’heure actuelle. Mais les véhicules électriques ont un coût de fabrication élevé, et ils sont plus polluants qu’il n’y paraît. L’avenir serait-il à la voiture à hydrogène qui n’émet aucun gaz à effet de serre ?
Les voitures à hydrogène fonctionnent avec une pile à combustible (PAC) à hydrogène. L’hydrogène (H) est un gaz stocké à haute pression dans le réservoir. On peut comparer la pile à combustible avec une mini-centrale qui génère l’électricité nécessaire à alimenter le moteur. La pile mélange l’hydrogène contenu dans le réservoir avec l’oxygène prélevé dans l’air ambiant, ce qui crée une réaction chimique qui, à son tour, génère de l’électricité et de l’eau. L’électricité alimente le moteur du véhicule et l’eau est rejetée. Vous avez bien lu : le seul rejet des voitures à hydrogène est de l’eau pure (H2O).
Comment produit-on de l’hydrogène ?
Même s’il s’agit d’une ressource inépuisable parce qu’omniprésente dans l’atmosphère, l’hydrogène n’existe pas à l’état naturel sous forme de gaz. Il faut l’extraire. Aujourd’hui, l’hydrogène (H) est principalement extrait du méthane (CH4) de manière industrielle. Ce processus, appelé vaporeformage, est malheureusement très énergivore et polluant (important rejet de CO2). L’hydrogène est un gaz très volatil qu’il faut compresser (parfois sous forme liquide) pour stocker.
Quels sont les atouts de la voiture à hydrogène ?
La voiture à hydrogène n’est rien de moins qu’une voiture électrique qui produit sa propre électricité plutôt que de la stocker dans des batteries. Ce véhicule bénéficie donc de tout le confort d’un véhicule électrique (silence, accélérations…), mais avec une plus grande autonomie (environ 500 km pour un plein). De plus, 5 à 10 minutes suffisent pour faire ledit plein.
Quels sont les freins au développement de la voiture à hydrogène ?
Il faut tout d’abord réussir à produire de l’hydrogène plus proprement. C’est déjà possible par électrolyse de l’eau (décomposition de l’eau en dioxygène et dihydrogène gazeux), mais ce processus plus coûteux n’est vert que si l’électricité requise vient du solaire ou de l’éolien. Si cette production verte d’hydrogène parvient à se généraliser, la distribution et le stockage de l’hydrogène resteront un autre problème à résoudre. Par ailleurs, le nombre de stations hydrogène doit augmenter en France. On en compte à ce jour une vingtaine, mais il y en a une trentaine en construction et soixante autres au stade de projet. Bon à savoir : l’installation d’une station hydrogène coûte à peu près 1 million d’euros…
Rouler à l’hydrogène, combien ça coûte ?
Le SUV Hyundai Nexo et la Toyota Mirai sont les deux seules voitures à pile à combustible actuellement sur le marché en France, mais d’autres projets sont en cours, notamment chez Mercedes, Honda et BMW. Le prix d’achat reste très élevé, en raison du coût de la pile à combustible. Comptez plus de 75.000 euros pour les modèles déjà commercialisés. Côté pompe, un réservoir peut contenir 5 kilos d’hydrogène compressé à 700 bars. Le prix du kilo étant d’environ 15 euros, le plein coûte quelque 75 euros.
Les voitures à hydrogène envahiront-elles les routes demain ?
Ni demain, ni après-demain. Étant donné les nombreux obstacles, les voitures à hydrogène ne se généraliseront peut-être qu’à moyen ou long terme. D’autre part, il se pourrait qu’il y ait plus d’opportunités dans le transport routier (bus et camions) pour l’hydrogène en tant que carburant. Bref, l’hydrogène est une idée intéressante pour la mobilité verte, mais l’avenir des voitures à hydrogène reste incertain. Les voitures à batterie électrique restent actuellement la meilleure option pour rouler vert.
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